L’ORGANISATION
Le Consortium international
Dès le départ le réacteur de recherche RJH répondait à des besoins en irradiations technologiques et en radioisotopes médicaux non seulement pour la France, mais aussi pour l’Europe, et la communauté internationale.
C’est ainsi que le projet a vu le jour sous la forme d’une coopération internationale.
Le réacteur de recherche RJH est soutenu par les membres d’un consortium international qui contribuent au projet soit financièrement, soit en nature ou les deux. En contrepartie de cet investissement, des droits d’accès sont concédés.
Cette contribution permet à chaque investisseur de :
• Disposer de droits d’accès pour des irradiations (programmes propriétaires) pour toute la durée d’exploitation du réacteur
• Disposer de droits d’accès annuels prioritaires (par rapport aux non membres) pour faire des expériences (et peut les cumuler d’une année sur l’autre si besoin) pour toute la durée d’exploitation du réacteur
• De siéger au governing board du Consortium et contribuer via ses droits de vote aux décisions concernant :
• Le développement de nouveaux dispositifs expérimentaux
• L’établissement du plan d’exploitation du réacteur et de ses programmes prioritaires
A ce jour le consortium est composé de 15 membres
Membre | Pays | Contribution | Membre | Pays | Contribution |
Studsvik | Suède | 2% | FRAMATOME | France | 5% |
CIEMAT | Espagne | 2% | TECHNICATOME | France | 3,5% |
VTT | Finlande | 2% | AREVA-SA | France | 1,5% |
SCK.CEN | Belgique | 2% | CEA | France | 45% |
UJV-CVR | République Tchèque | 2% | CGN | Chine | 2% |
NNL | Royaume-Uni | 2% | |||
DAE | Inde | 3% | Observateur : | ||
IAEC | Israël | 2% | Commission Européenne (CE) | Union Européenne | 5% |
EDF | France | 20% | Centre commun de recherche (JRC) | Union Européenne | 1% |
Membre | Pays | Contribution |
Studsvik | Suède | 2% |
CIEMAT | Espagne | 2% |
VTT | Finlande | 2% |
SCK.CEN | Belgique | 2% |
UJV-CVR | République Tchèque | 2% |
NNL | Royaume-Uni | 2% |
DAE | Inde | 3% |
Membre | Pays | Contribution |
IAEC | Israël | 2% |
EDF | France | 20% |
FRAMATOME | France | 5% |
TECHNICATOME | France | 3,5% |
AREVA-SA | France | 1,5% |
CEA | France | 45% |
CGN | Chine | 2% |
Observateur : | ||
Commission Européenne (CE) | Union Européenne | 5% |
Centre commun de recherche (JRC) | Union Européenne | 1% |
Organisation du consortium
Le mode de gouvernance du projet RJH est indiqué sur la figure ci-dessous :
Pour plus d’information, nous contacter RJH@cea.fr
Le Governing Board
Le governing board est présidé M Petri Kinnunen. Sa mission est d’avaliser le choix du Directeur de Projet (Project Leader) proposé par le CEA et de définir la politique et de l’orientation stratégique du consortium.
Plus précisément en phase d’exploitation, il devra valider le ROP, la stratégie commerciale et financière du projet.
CEA
Le CEA est le membre majoritaire, le propriétaire exploitant du réacteur et le responsable du projet. Il est responsable de la construction du réacteur et anime le consortium international associé.
Le Directeur de Projet
En phase de construction le Directeur de Projet (Project Leader) est chargé de piloter la réalisation du projet. En phase d’exploitation, le Project Leader est nommé pour une période de 4 ans, il est chargé de piloter le plan d’exploitation.
Depuis le début du projet, il y a 4 Project Leaders qui se sont succédés :
• D Iracane ;
• X Bravo ;
• R Vallée ;
• D Emond depuis Mars 2019
Le Directeur de Projet s’appuie sur 2 instances distinctes :
Le Comité d’Exploitation
Le Comité d’Exploitation est composé de 5 membres, il a un rôle consultatif en support au management de projet en phase d’exploitation et plus particulièrement sur les aspects d’optimisation techniques et économiques.
Le Conseil Scientifique International
Comme le prévoit l’accord du consortium, le Conseil Scientifique International est composé d’un représentant des membres du consortium sur la base de son expertise personnelle dans le domaine scientifique.
D’une manière générale, le Conseil Scientifique International a pour mission :
• d’émettre des recommandations en vue d’établir le PIC ;
• d’apporter ses conseils scientifiques au Directeur de Projet en vue de l’élaboration du PIC ;
• de valider le PIC ; avant de le soumettre au Conseil d’administration pour approbation.
Les instances françaises impliquées
Différentes institutions françaises et membres du consortium international,
contribuent au financement et veillent au bon déroulement de ce projet
Le ministère de la transition écologique et solidaire
Ce ministère, donne les grandes orientations stratégiques de la France en matière de transition écologique.
Ce sont la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), la Direction de l’énergie et la Sous-direction de l’industrie nucléaire directions de l’énergie et de l’industrie nucléaire, qui portent les projets retenus dans le domaine, parmi lesquels figure le réacteur de recherche RJH.
Le ministère en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche
Ce ministère prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement relative au développement de l’enseignement supérieur via la mission MIRES: Mission Recherche et Enseignement Supérieur.
Il propose et, en liaison avec les autres ministres intéressés, met en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de la recherche et de la technologie dans lequel s’inscrit le réacteur de recherche RJH. Il prépare les décisions du Gouvernement relatives à l’attribution des ressources et des moyens alloués par l’Etat dans le cadre de la mission interministérielle.
La région
Les collectivités territoriales en Région Sud sont très intéressées par l’impact sur l’emploi et l’économie locale de la zone d’activité autour de l’industrie médicale nucléaire telles que :
• développer de la valeur autour du RJH,
• stimuler le secteur des médicaments radio pharmaceutiques dans la région Sud (médecins, pharmaciens, industrie, recherche)
• créer de l’emploi dans la zone Durance.
Par ailleurs, la région PACA notamment au travers du Fond Européen de DEveloppement Régional (FEDER), le conseil régional et la ville de Marseille, a contribué dès 2009 au cofinancement et au soutien du partenariat entre AMU et CEA sur la thématique de l’instrumentation et de la mesure en milieu irradiant. Cela a été à l’origine de conventions de collaboration en recherche entre le CEA et AMU visant à développer et qualifier des outils et moyens d’instrumentation-mesure pour la détermination fine et précise des échauffements nucléaires dans le RJH notamment par calorimétrie différentielle. En 2010 a été créé le laboratoire LIMMEX entre CEA–AMU et CNRS sur l’instrumentation et la mesure en milieu extrêmes dont une large part des activités est directement associée aux besoins de la caractérisation des emplacements d’irradiation du réacteur de recherche RJH (échauffements nucléaires, flux neutroniques, flux photoniques). Le laboratoire universitaire référent au sein du LIMMEX est l’IM2NP , unité mixte de recherche AMU–CNRS. Le réacteur de recherche RJH fait partie du comité directeur du LIMMEX en tant que membre permanent.
En enseignement, formation et formation par la recherche, le CEA assure avec la filière instrumentation de la faculté des sciences d’AMU avec laquelle le CEA/RJH a une convention de collaboration depuis 2008, la coresponsabilité du parcours Master 2 en Instrumentation des Moyens d’Essais du Master Instrumentation Mesure Métrologie ; parcours qui est en partenariat académique avec l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires. Par ailleurs, plusieurs initiatives portées et cofinancées par AMU sur des thématiques de recherche liées au besoin de l’instrumentation-mesure dans le réacteur de recherche RJH ont été concrétisées (stages de fin d’études, thèses de doctorat, projets de recherche). On peut citer le projet CALOR_I avec le Massachussetts Institute of Technology financé par la fondation A*MIDEX, et dont la finalité est la mesure des échauffements nucléaires au moyen de calorimètres innovants dans le réacteur de recherche MIT-R.
Des thèses de doctorat, des publications (+50) et des brevets (4) ont été produits par les équipes au sein de ce fructueux partenariat.
Enfin, fort de ces collaborations, AMU, en étroit partenariat avec le CEA , a créé en 2019 l’institut des sciences de la fusion et de l’instrumentation en environnement nucléaire au sein duquel s’agrègent des actions de recherche, de formation par la recherche et d’enseignement en lien direct avec les challenges et verrous technologiques en instrumentation mesure auxquels le réacteur de recherche RJH cherche à répondre. Ainsi, un parcours international de deuxième année de master sur l’instrumentation et la mesure pour les grandes installations nucléaires de recherche a été créé au sein du master Instrumentation Mesure Métrologie de la filière instrumentation d’AMU. Ce parcours ouvrira dès la rentrée 2022, il est en coresponsabilité AMU–CEA (contact pour information et candidature christelle.carette@univ-amu.fr, ou abdallah.lyoussi@cea.fr). Plus d’une vingtaine de stagiaires, doctorants, postdoctorants ont ainsi été formés depuis.
Ce partenariat réussi a permis un ancrage académique fort en région via notamment le déroulement de stages, thèses et post-doc sur ces thématiques précitées. En effet, l’un des objectifs du réacteur de recherche RJH est de servir la communauté scientifique internationale notamment pour la formation des futurs talents. Ainsi le réacteur de recherche RJH établit des collaborations avec les universités locales et reçoit des étudiants étrangers:
■ Faculté des sciences :
- Convention de collaboration avec le réacteur de recherche RJH sur le parcours Instrumentation des Moyens d’Essais du master Instrumentation Mesure Métrologie de la filière instrumentation. Ce parcours est en coresponsabilité AMU–CEA.
- Programme collaboratif IN_CORE entre AMU et CEA/RJH sur l’instrumentation-mesure des échauffements nucléaires dans les réacteurs d’irradiation dont le réacteur de recherche RJH
- Laboratoire commun sur l’Instrumentation et la Mesure en Milieux EXtrêmes entra CEA–AMU–CNRS
- Convention de recherche sur la mesure avancée des échauffements nucléaires au sein du réacteur de recherche RJH au moyen de calorimètres miniaturisés innovants.
- Partenariat renforcé par la création de l’institut des Sciences de la Fusion et de l’Instrumentation en environnement Nucléaire (ISFIN)
- Parcours international de deuxième année de master IMSci-Nu pour Instrumentation and Measurement Science for Major Nuclear Research Facilities.
■ Faculté de pharmacie :
• Collaboration dans le Master professionnel PRNT dans le cadre d’une étude règlementaire autour d’une installation de traitement / purification / conditionnement des radioisotopes en vue de les expédier dans les services radio pharmaceutiques des hôpitaux.
• Travail avec un chercheur à l’IMBE, sur la purification du 177Lu.
■ Faculté d’économie et de gestion :
• Accueil d’un stagiaire du Master Gestion de Production, Logistique, Achats parcours M2 DISA.
• Prise de contact avec des chercheurs du CRET-LOG.
■ Sciences humaines :
• Premiers contacts avec l’observatoire démographique de la Méditerranée (DEMO MED).
■ Faculté de médecine :
• Rapprochement des équipes hospitalo-universitaires, des services de médecine nucléaire et radiopharmacie.
• Le CEA est partenaire de projets structurants tels que le DHU-imaging devenu depuis l’Institut Marseille Imaging, un des 16 instituts d’AMU
Le projet RJH travaille au développement de cette visibilité et soutien régional pour un meilleur rayonnement local mais aussi national et international.
Les collaborations
Les collaborations
En plus des relations établies par le Consortium, des accords de collaboration sont établis avec des membres afin de prolonger cette coopération, ou avec des non membres pour le développement des capacités expérimentales, comme :