L’exploitation

Transition
Phasage
Activité réacteurs
Expérimentation
Maintenance et déchets
Etapes expérimentation

L’exploitation des dispositifs (IT et REA) en construction

Le réacteur de recherche RJH est actuellement en phase de construction, mais les équipes du futur exploitant du RJH se préparent d’ores et déjà à son entrée en activité, après la divergence. Voici en quelques mots en quoi consiste cette préparation et les éléments qui vont caractériser l’exploitation de ce réacteur.

Transition vers l’exploitation

Le transfert des équipements au futur exploitant est progressif.

Le futur exploitant prend en compte progressivement l’exploitation des équipements au fur et à mesure des essais des titulaires, il s’agit d’exploitation provisoire. Ensuite, une fois les essais d’ensembles d’un système, pouvant comprendre des équipements de différents titulaires, le transfert à l’exploitant de ces équipements se fait de manière définitive, il en devient alors l’exploitant.

Dès lors, le futur exploitant exploite les équipements, gère leurs pièces de rechange, les opérations de maintenance ainsi que les contrôles réglementaires. Il s’appuie pour cela sur les services support du centre de Cadarache et peut être amené à mettre en place des contrats spécifiques de maintenance pour des équipements particuliers (mécanismes de contrôle de la réactivité, pompes primaires…)

Dans un second temps, le futur exploitant participe aux essais d’intégration et globaux en collaboration avec l’équipe Essais du Projet jusqu’à porter la responsabilité globale d’exploitant nucléaire pour l’arrivée du combustible.

PLAN D’EXPLOITATION

Le réacteur de recherche RJH sera piloté en fonction de plans à 4 ans, le ROP.

Il correspond à la phase de transition entre la qualification de la machine et des outils expérimentaux et la phase de production dite « industrielle », soit en cadence nominale pour les dispositifs prévus pour ce premier ROP. Plus précisément, le réacteur sera testé en puissance à 70MW puis 100MW et les dispositifs expérimentaux de ce premier ROP seront testés et qualifiés, puis démarrera une montée en puissance de la production.

Il correspond à une phase de production avec une cadence optimale des dispositifs du ROP 1 et l’introduction des dispositifs qualifiés lors de ce ROP 2.

Il correspond à l’entrée d’une 3ème flotte de dispositifs expérimentaux et à une production nominale des dispositifs des ROP 1 et ROP 2.

A ce stade, voici une vue synthétique du développement des dispositifs et des capacités de production pour les 2 premiers ROP.

PLAN D’EXPLOITATION

Le réacteur de recherche RJH sera piloté en fonction de plans à 4 ans, le ROP.

Il correspond à la phase de transition entre la qualification de la machine et des outils expérimentaux et la phase de production dite « industrielle », soit en cadence nominale pour les dispositifs prévus pour ce premier ROP.
Plus précisément, le réacteur sera testé en puissance à 70MW puis 100MW et les dispositifs expérimentaux de ce premier ROP seront testés et qualifiés, puis démarrera une montée en puissance de la production.

Il correspond à une phase de production avec une cadence optimale des dispositifs du ROP1 à l’introduction des dispositifs qualitfiés lors de ce ROP2. 

Il correspond à l’entrée d’une 3ème flotte de dispositifs expérimentaux et à une production nominale des dispositifs des ROP1 et ROP2.
A ce stade, voici une vue synthétique du développement des dispositifs et des capacités de production pour les 2 premiers ROP.

L’UNITÉ EN CHARGE DE
L’EXPLOITATION DU RÉACTEUR

L’UNITÉ EN CHARGE DE L’EXPLOITATION DU RÉACTEUR

Rôle et missions

L’unité en charge de l’exploitation du réacteur est responsable de la conduite de l’installation, de la réalisation des CEP, VRP et de la maintenance des équipements du réacteur de recherche RJH, ainsi que de toutes les tâches liées au fonctionnement de l’installation (planification, formation, GMN, GSR, transports, déchets, effluents, environnement, suivi fabrication combustible, calculs des cycles, suivi documentaire …).

Organisation

L’unité d’exploitation du réacteur est composée de 4 sections métiers :

Hall-Expérimentation-Cellules ;
Electricité-Electromécanique ;
Contrôle-Commande
et d’une section conduite/fonctionnement dans laquelle le Bureau Central de Fonctionnement assure les fonctions administratives de l’exploitation.

Les sections métiers sont organisées en groupes techniques, comprenant les équipes de jour (en horaire normal) qui assurent des tâches d’exploitation (ou de sa préparation), de maintenance et d’essais.

La conduite du réacteur est organisée en équipes

La conduite du réacteur est organisée en équipes de 5 opérateurs travaillant en service continu de type 3×8. Chacune est constituée :

D’un chef de quart,
D’un conducteur de pile,
D’un spécialiste métier électrique,
D’un spécialiste métier mécanique,
D’un expérimentateur de quart.

Autres métiers

Les métiers techniques requis par l’exploitation du RJH sont :

Opérateur en cellule chaude (télémanipulation),
Opérateur de manutention en air et sous eau (habilités à manutentionner du combustible nucléaire, des dispositifs expérimentaux et autres objets),
Mécanicien en charge de l’exploitation des circuits et organes du réacteur de recherche RJH et des travaux en atelier chaud ou froid, ils seront habilités à réaliser des consignations mécaniques,
Électronicien, en charge de l’exploitation de l’ensemble des contrôles commandes autonomes et centralisés de l’installation. Ils auront également en charge le simulateur de conduite et la salle 3D du RJH.

L’UNITÉ EN CHARGE DE L’EXPLOITATION
DES DISPOSITIFS EXPÉRIMENTAUX

L’UNITÉ EN CHARGE DE L’EXPLOITATION
DES DISPOSITIFS EXPÉRIMENTAUX

Rôle et missions

Elle est chargée de l’exploitation des dispositifs expérimentaux et des bancs d’END. Sa structure sera adaptée au nombre d’expérimentations à exploiter (notion de charge expérimentale).
Ce service interviendra également en base arrière du RJH, sur des activités préparatoires aux expériences en réacteur : bancs hydrauliques, cellules maquette, opérations spécifiques …

Organisation

Elle est composée de 2 sections : une première section dédiée à l’exploitation proprement dite des expériences (activités de préparation et montage dans le BMM, dans les ateliers froids, dans les ateliers chauds, activités d’exploitation sur les postes de travail des piscines et d’expertise sur les bancs END) et une seconde section dédiée aux supports (calculs, mise en œuvre des bancs END, dosimétries, acquisition des données et mise à disposition du client).

Métiers

Les métiers du service d’exploitation des dispositifs expérimentaux sont :

Des techniciens expérimentateurs qui réalisent les opérations sur les expériences (connexions, transferts de fluides, vérifications, tests d’étanchéité …) et des opérations de maintenance sur les circuits associés en casemates expérimentales ou dans l’environnement des piscines réacteur (ou en base arrière),
Des ingénieurs encadrant les travaux des techniciens expérimentateurs en relation avec l’équipe d’exploitation du réacteur,
Des ingénieurs et techniciens spécialisés en calculs neutroniques, thermohydrauliques, physique nucléaire, instrumentation, base de données, interfaces données avec les clients …

UNE JOURNÉE TYPE POUR UN EXPLOITANT DE DISPOSITIFS EXPÉRIMENTAUX EST LA SUIVANTE :

UNE JOURNÉE TYPE POUR UN EXPLOITANT DE DISPOSITIFS EXPÉRIMENTAUX EST LA SUIVANTE :

LA MAINTENANCE ET GESTION
DES DÉCHETS

LA MAINTENANCE ET GESTION
DES DÉCHETS

La maintenance

Ces opérations permettent de maintenir les équipements opérationnels. Leur périodicité dépend de la fiabilité des équipements et de leur importance pour la sûreté. Au titre de la réglementation sur les Equipements Sous Pression Nucléaire, il est également nécessaire de réaliser des inspections périodiques sur certains équipements sous pression, dont le circuit primaire. Enfin, il est également nécessaire de réaliser les contrôles et essais périodiques qui ont pour objectif de vérifier la disponibilité des fonctions de sûreté, notamment celles liées aux fonctions de sauvegarde, nécessaires dans la gestion des situations accidentelles.

Le réacteur fonctionnera par cycles de 25 à 36 jours d’irradiation séparés par des périodes d’intercycle pour recharger partiellement le combustible (» ¼) et réagencer le cœur. Une période plus longue, d’arrêt annuel est également prévue, afin de réaliser les opérations de maintenance, les vérifications périodiques réglementaires et les contrôles et essais périodiques de l’ensemble des systèmes.

L’optimisation de la disponibilité du réacteur fait l’objet d’un examen tout particulier afin de réduire, autant que possible, les périodes d’intercycle et d’arrêts annuels. Aujourd’hui, l’ordre de grandeur de la disponibilité du RJH est de 190 jours d’irradiation se situant dans la plage observée des réacteurs de recherche internationaux réalisant des irradiations technologiques de combustibles et matériaux.

Le réacteur de recherche RJH sera équipé de plusieurs dispositifs limitant au maximum les rejets radioactifs gazeux (émetteurs alpha, bêta, gamma et tritium…) liquides ainsi que la production des déchets solides générés lors des expérimentations (gants, structures métalliques entourant les dispositifs expérimentaux…).
La majorité des déchets radioactifs produits par le réacteur de recherche RJH proviendront de ses activités de R&D. En tant qu’exploitant nucléaire, le CEA est responsable de leur gestion. Cette gestion est encadrée par la Loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.
Ils sont de nature très diversifiée, et sont gérés au travers d’environ 160 filières de traitement technique sur les centres CEA.

Pour plus d’information, vous trouverez ci-après les liens vers :
les rapports publiés chaque année par le CEA : rapport d’activité, rapport financier, rapports sur ses activités en lien avec la maîtrise des risques​ (VOIR LES RAPPORTS)
Le rapport du Directeur de l’Inspection générale nucléaire (IGN) du CEA présente l’appréciation de l’IGN sur l’état de la sûreté des installations nucléaires et de la radioprotection au CEA. (VOIR LES RAPPORTS)
Le RTSN du site de Cadarache. Il ​​décrit le fonctionnem​​​ent des installations, les rejets d’effluents dans l’environnement, les déchets radioactifs produits et les incidents éventuels ​​et présente l’ensemble des dispositions de contrôle et de surveillance mis en œuvre.​​​​​ Version 2020. (VOIR LES RAPPORTS)

En savoir plus sur la gestion des déchets

L’exploitation des dispositifs

 

Des dispositifs pour la production de radioisotopes

La production de radioisotopes à usage médical s’inscrit dans une chaîne d’approvisionnement complexe mais efficace qui se doit d’être rapide dans le temps étant donné que ces radioisotopes ont des durées de vie très courtes (pour être éliminée rapidement du corps humain). Elle peut être définie comme suit :

1 Approvisionnement en matières premières, constituées d’isotopes stables ou radioactifs

2 Fabrication des cibles spécifiques pour chaque radio isotopes à produire. Cette cible peut prendre différentes formes (poudre, billes, disque, etc.).

3 Irradiation dans le réacteur de recherche RJH :

Les expérimentateurs du RJH placent ces cibles dans des conteneurs d’irradiation qui sont ensuite installés dans un dispositif d’irradiation, lui-même introduit dans le cœur ou le réflecteur du réacteur.
Après irradiation, les expérimentateurs extraient le conteneur du dispositif d’irradiation puis sortent les cibles pour les introduire dans un emballage de transport. Cette opération est réalisée soit sous eau, soit en cellule chaude.
Le camion de transport quitte le RJH pour se rendre dans une usine d’extraction dédiée.

4 Selon les cas, l’extraction est suivie d’une purification pour répondre aux exigences pharmaceutiques

5 La distribution vers les hôpitaux s’effectue ensuite via un circuit complexe mais rapide

6 Préparation des médicaments radio pharmaceutiques pour ajouter aux radioisotope les molécules « froides » (non radioactives) adaptées au diagnostic ou traitement prévu par les services de radio pharmacies des hôpitaux

7 Réalisation des examens de diagnostics ou traitements aux patients par les services de médecine nucléaire

LA PRODUCTION DE RADIOISOTOPES PEUT ÊTRE ILLUSTRÉE DE MANIÈRE SYNTHÉTIQUE AINSI :

RJH